Le climatoscepticisme en hausse : un signal d’alarme pour 2025, année clé pour le climat

Le climatoscepticisme progresse en France alors que 2025 s’annonce comme une année décisive pour l’action climatique.

Une montée du climatoscepticisme en France : les résultats du baromètre de l'ADEME

Le dernier baromètre de l’ADEME sur les représentations sociales du changement climatique montre une augmentation inquiétante du climatoscepticisme en France. Si une majorité de Français reconnaît encore la réalité du changement climatique, le pourcentage de ceux qui considèrent que "les scientifiques exagèrent les risques" a progressé cette année, atteignant 29 % contre 27 % en 2023. De plus, l’idée que "les désordres climatiques sont des phénomènes naturels comme il y en a toujours eu" gagne 7 points pour atteindre 29 % également.

Ce désintérêt croissant pour la cause climatique s’explique en partie par un contexte économique et géopolitique préoccupant : inflation, conflits armés en Ukraine et au Proche-Orient et crise énergétique relèguent la question écologique au second plan. En effet, selon l’enquête, la hausse des prix (26 %) et l’immigration (15 %) sont devenues les préoccupations majeures des Français, reléguant l’environnement à seulement 9 % des réponses.

Le rôle des médias et des réseaux sociaux dans la diffusion du climatoscepticisme

Les médias et les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans la propagation des idées climatosceptiques. Les algorithmes de ces plateformes ont tendance à privilégier les contenus générant de l’engagement et les discours négationnistes, souvent plus polémiques, bénéficient ainsi d’une visibilité accrue.

Exemple : des études montrent que les contenus climatosceptiques sont souvent plus partagés et commentés que les informations scientifiques, donnant une impression erronée de leur popularité et renforçant le doute dans l’opinion publique.

Face à cette situation, il est essentiel que les plateformes adoptent des mesures pour lutter contre la désinformation climatique et que les médias s’engagent dans un traitement rigoureux et factuel de ces sujets.

Donald Trump et la contagion du climatoscepticisme

L’un des facteurs aggravants de cette tendance est le rôle de certaines figures politiques influentes, notamment Donald Trump, dont la réélection en 2024 pourrait accélérer la diffusion du climatoscepticisme à l’échelle internationale. Trump, connu pour ses positions négationnistes sur le climat, avait déjà retiré les États-Unis de l’Accord de Paris en 2017 et pourrait freiner de nouvelles initiatives climatiques.

Selon L’Express, le retour de Trump à la Maison-Blanche stimulerait le climatoscepticisme en Europe, en particulier dans certains partis populistes qui voient la transition écologique comme une contrainte économique. Cette influence politique pourrait donc renforcer les réticences face aux politiques climatiques en France et dans d’autres pays.

L’influence des lobbies industriels sur l’opinion publique

Les lobbies des industries fossiles et autres secteurs polluants exercent une influence considérable sur les politiques publiques et l’opinion, en finançant des campagnes de désinformation visant à semer le doute sur la réalité du changement climatique.

Exemple : des enquêtes ont révélé que certaines entreprises pétrolières financent des think tanks climatosceptiques pour promouvoir des études minimisant l’impact des activités humaines sur le climat.

Cette influence s’étend également au financement de publicités ciblées et à l’infiltration de discours climatosceptiques dans certains médias, rendant la lutte contre la désinformation encore plus complexe.

industries

Les crises géopolitiques : un frein à l’action climatique

Les guerres en Ukraine et à Gaza participent également à détourner l’attention du changement climatique. L’instabilité géopolitique pousse les gouvernements à donner la priorité aux questions de sécurité énergétique et de défense, réduisant ainsi les ambitions climatiques.

Par ailleurs, la crise énergétique, notamment en Europe, a conduit certains pays à augmenter temporairement leur recours aux énergies fossiles. L’Allemagne, par exemple, a dû relancer certaines centrales à charbon pour compenser l’arrêt du gaz russe. Cette tendance alimente l’argument des climatosceptiques selon lequel la transition écologique serait une menace pour l’économie et le pouvoir d’achat.

2025 : une année charnière pour le climat

Malgré ces obstacles, 2025 représente une année clé pour la lutte contre le réchauffement climatique. De nombreux engagements pris lors des précédentes COP entrent dans une phase critique de mise en œuvre et l’Accord de Paris impose une révision des contributions nationales pour atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050.

Les experts s’accordent à dire que les décisions prises en 2025 détermineront le respect ou non des engagements climatiques. Plusieurs échéances sont cruciales :

L’inaction en 2025 risque de rendre l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C d’ici la fin du siècle hors d’atteinte. Pourtant, les moyens d’agir existent, notamment à travers une fiscalité verte, le développement des énergies renouvelables et l’adoption de mesures contraignantes pour les industries polluantes.

Des réussites locales pour inspirer l’action

Face aux défis globaux, certaines initiatives locales montrent que des politiques ambitieuses peuvent porter leurs fruits.

Exemple : des villes comme Copenhague ont mis en place des infrastructures favorisant une mobilité bas carbone et des énergies renouvelables. En France, des régions comme la Bretagne investissent massivement dans l’éolien offshore et la production d’hydrogène vert.

Mettre en avant ces réussites permet de montrer que la transition écologique est non seulement possible, mais bénéfique sur le plan économique et social.

Un appel à l’action individuelle et collective

Lutter contre le climatoscepticisme passe aussi par une mobilisation citoyenne et des gestes individuels concrets.

  • Réduire sa consommation de viande.
  • Privilégier les transports en commun ou la mobilité douce.
  • Améliorer l’isolation de son logement pour réduire sa consommation énergétique.

Chaque action compte et contribue à renforcer une dynamique collective en faveur du climat.

Ne laissons pas 2025 devenir l’année du renoncement

2025 sera une année décisive pour le climat, mais chaque jour compte. Ne laissons pas le climatoscepticisme freiner nos efforts. Engageons-nous dès aujourd’hui, individuellement et collectivement, pour un avenir durable.

  • Partagez cet article pour sensibiliser votre entourage.
  • Informez-vous pour mieux contrer les discours négationnistes.
  • Agissez en soutenant des initiatives locales ou nationales pour la transition écologique.

Colibris accompagne les entreprises et collectivités dans la mise en place de stratégies bas carbone. Contactez-nous pour bénéficier d’un accompagnement sur mesure et anticiper les défis de la transition écologique.

Ensemble, nous pouvons faire la différence et préserver notre planète pour les générations futures.